Programmation concertée pour L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


2024

#étude programmatique, #démarche participative, #intensification des usages, #outils pédagogiques

Mission de programmation concertée du niveau -1

Maîtrise d’ouvrage : École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Pour réaliser l’étude programmatique du niveau -1 du bâtiment, nous avons élaboré une méthodologie participative qui s’articule en deux grandes phases :

  • D’abord une enquête sous formes d’entretiens semi-directifs et d’ateliers, ayant pour but d’établir le diagnostic spatial et sensible du site.
  • Ensuite une proposition de scénarios programmatiques qui simplifient la participation des usager.es dans la conception du programme. La flexibilité des scénarios permet d’effectuer des allers-retours entre les participant.es, qui affinent, par le dessin, leurs intentions à la recherche du compromis.

Le diagnostic s’appuie sur des entretiens semi-directifs, avec environ 15 acteurs et actrices qui représentent toutes les parties prenantes des espaces concernés par l’étude. Les acteurs et actrices se répartissent en deux groupes : l’un déjà implanté au niveau N-1 (masters, laboratoire de recherche et enseignement par l’expérimentation) et l’autre qui souhaite s’installer (un espace dédié au bien-être, de nouveaux enseignements liés à la pédagogie par le “faire” et une matériauthèque).

Les entretiens nous ont alors permis d’établir un diagnostic d’usage spatialisé et sensible, à partir duquel nous avons conçu un premier scénario programmatique. Celui-ci a ensuite été mis en débat lors d’un atelier de concertation réunissant la totalité des acteurs.rices concerné.es. Suite à cet atelier, de nouveaux entretiens individuels ont permis de finaliser la programmation de manière à s’adapter au mieux aux besoins de chacun.

Notre proposition vise une intensification des usages. Nous cherchons à transformer un bâtiment composé d’espaces monofonctionnels et cloisonnés en espaces partagés, ouverts au fonctionnement démocratique. Pour instaurer cette nouvelle intensité d’usage, fondée sur les principes de mutualisation, de décloisonnement et d’inclusivité, nous nous appuyons sur quatre constats-intentions issus du diagnostic :

  1. Proposer davantage d’espaces dédiés au bien-être et au travail en autonomie.
  2. Passer d’une école forteresse à une école ouverte et partagée.
  3. Renforcer l’expérimentation, qui est au cœur du projet pédagogique de l’école.
  4. Gérer collectivement les espaces pour en intensifier les usages.

L’enjeu principal de cette proposition est de faire cohabiter des usages très différents, tels que des ateliers dédiés à la pédagogie par la pratique et un espace de repos dédié au personnel et aux étudiant.es. Pour ce faire, la proposition intègre un phasage permettant de répondre rapidement au besoin d’un espace de bien-être, tout en valorisant, sur le long terme, la pédagogie par le “faire” afin de transformer cet étage en une véritable plateforme dédiée à ce type d’apprentissage, emblématique de l’ENSAG.